Un peu de douceur

Voici une (autre) chanson que j'ai dans la tête depuis que nous sommes arrivés à Mada : Hafaliana de Samoëla.

Hafaliana veut dire "ça rendra heureux".  C'est une gentille chanson d'amour toute douce qui dit des trucs du genre "je serai toujours très heureux d'être avec toi", le ciel est bleu, les oiseaux chantent...

Ça rentre tout seul dans la tête. La chanson est très populaire. Nous entendons très souvent des gens la chanter dans la rue, le taxi-be, les débits de boisson, par les grands comme les petits.

Randonnée RN2 - Ambatomanga 1/4

Comme promis, voici des photos un peu plus sympathiques de la campagne (en tout cas pour nous) après les photos polluées :) D'ailleurs, nous en avons tellement qu'elles vont être séparées en quatre posts !
Pour la petite histoire, un de mes cousins a sa fille inscrite dans une école qui organise, tous les 3e samedi du mois, une randonnée aux alentours de la capitale. En moyenne il y a 1 heure de route entre la ville et le point de départ et le circuit prévu dure toujours entre 3h/3h30.
Ici la randonnée a eu lieu du côté de la RN2, la route nationale qui mène à Antsirabe. En voici donc les premières photos :)

Mozika kely #3

En ce moment, la chanson en tête du hit parade gasy est Lasa mpihira daholo de Princio.

"Lasa mpihira daholo" veut dire que tout le monde devient chanteur. D'après les paroles, ça n'a pas l'air de spécialement faire plaisir à Princio.

Pour ne pas le faire mentir, voici la chanson avec les paroles (en vo), comme ça vous pourrez tous chanter sa chanson et devenir chanteur :)

Une histoire de pollution

Dans un de nos précédents albums photos, vous avez pu apprécier le côté sombre de la capitale malgache.

Avec le voyage dans le temps, la pollution est ici ce qui frappe le plus une personne avec un teint pâle comme le mien. Et ça frappe particulièrement fort; après six mois (déjà) j'en suis encore tout sonné.

Un nuage noir sort de la plupart des véhicules entretenus juste ce qu'il faut pour continuer à avancer. Les gens brûlent tout et n'importe quoi. Nous sommes régulièrement gênés chez nous, dans notre bureau, par les odeurs de plastique et autre matières dégageant des gaz toxiques en se consumant. Je préfère quand ce sont les odeurs de cuisine qui remontent !

Depuis que nous sommes arrivés, je n'ai pas vu une seule rue, ruelle, chemin, passage de la capitale qui ne soit pas jonché de détritus divers et variés. Des sacs plastiques qui volent au vent, des peaux de bananes recouvrant le sol, des coques et noyaux de litchis éparpillés, des emballages divers et des choses dans un tel état de décomposition que je ne saurais les identifier. Par moment, l'odeur dégagée par les tas d'immondices est telle que je préfère retenir ma respiration le temps de passer à côté.
Sur cette photo prise juste en bas de chez nous, vous pouvez admirer un tas d'ordures déposé sous un panneau disant "Ne pas déposer d'ordure - Amende de 4000 Ariary - Garde à vue de 40h".

À chaque fois que je passe dans la rue principale du quartier, je vois au moins une personne en train de vider son seau d'ordures dans une bouche d’égout. Le mot que j'ai à la bouche est "dégoût". Plus tard, lorsqu'il pleut et que la rue est inondée, ces mêmes personnes se plaignent que les responsables du quartier ne fassent pas déboucher les canalisations.

Les rizières et la campagne en bordure de ville sont aussi touchées. Le riz pousse entre les sacs et bouteilles en plastiques.

Je pensais que ceci était l'effet d'agissements de gens de peu d'éducation. Les gens vivant sous le seuil de pauvreté sont nombreux ici et la scolarisation est faible.

Lors d'une randonnée avec un cousin de Fara, j'ai été très choqué et attristé de le voir lâcher consciemment, comme si de rien n'était, un emballage de bonbon qu'il venait d'ouvrir. Nous étions suffisamment loin de la capitale pour ne voir que très peu de traces de pollution. Peu de temps avant, il m'avait fait tout un discours sur la beauté des paysages de son pays. C'est une personne dont le niveau d'éducation est important. Autant pour mes préjugés. Je n'ai rien dit, je me suis contenté de ramasser l'emballage et de le mettre dans ma poche.

Quelques mois plus tard, pendant un pot après un tournoi de badminton, je discutais avec un camarade. Il déchiquetait machinalement son gobelet en polystyrène. Lorsqu'il eu finit, il lâcha les petits morceaux sur le sol, en plein milieu du gymnase.

Après le badminton, en partant du gymnase, je ramasse régulièrement les ordures laissées par mes camarades.

Une minorité des habitants de la capitale n'est pas comme ça (je ne parlerai pas des gens des campagnes ou des côtes, ne les connaissant pas encore).

Un autre cousin de Fara nous a spontanément fait part de sa tristesse en voyant certains signes de pollutions.

Un de nos amis malgaches a vécu une dizaine d'années en France. À son retour, alors qu'il était dans un taxi-be, il a vu un enfant jeter des ordures par la fenêtre. Notre ami s'est empressé de lui signaler que ce n'était pas propre et qu'il ne fallait pas faire ce genre de chose. Bien mal lui en a pris. La mère de l'enfant a incendié notre ami, lui disant en substance que son enfant pouvait jeter ce qu'il voulait où il le voulait...

Enfin, signe que des gens ont envie de changer tout ça, la chanson Fako de Dah Mama, déjà postée sur ce blog. Les paroles sont claires : ne jette pas tes ordures par terre !

Inona ny vaovao ?

Déjà 15 jours sans message sur notre blog ! Voici donc une petite brève pour nous rattraper :)

Pour les non-malgachophones, une petite leçon de malgache éclaire : le titre de ce billet "inona ny vaovao ?" se pronomce "inna n'vowvow ?" et veut littéralement dire "quoi de neuf ?"/"quelles sont les nouvelles ?". Vaovao signifie donc nouveau/nouvelle. Ça ne m'étonnerait pas que ça vienne du français "nouveau" justement...

Ces derniers temps, nous avons été tellement occupés que nous n'avons pas eu la force d'écrire/dessiner/sélectionner des photos pour notre blog.

Fara dessine des illustrations et des motifs à tour de stylet et à longueur de journée (plus d'infos sur son dernier blog made-in-shina.com) quand elle n'est pas en train de s’entraîner pour intégrer l'équipe nationale de badminton.
À mon grand désespoir, elle a mis de côté les BD du blog :'( Elle n'aime pas trop le rendu. Elle aimerait en faire quelque-chose qui lui convient plus. Ce qui lui demanderait bien plus de temps. Ce qu'elle n'a pas pour le moment. Affaire à suivre...

De mon côté, ça a boulotté dur, j'entraîne Fara au bad (au bad masqué ohé ohé, spéciale dédicace à Mr Jaune) et je prends toujours des cours de malgache.

En plus de tout ça, nous participons activement à la vie badistique de la grande île et, surtout, nous avons repris une autre de nos grandes passions : les jeux de société. Nous avons convertit deux amis badistes. Ils sont devenus accros et viennent prendre leur fix tous les week-ends. C'est ainsi que Fara et moi pouvons nous venter de mettre la pâté plusieurs fois par semaine au n°1 national de badminton ;)

La reprise (intensive) du badminton nous a permis de rencontrer de nombreuses personnes en dehors du cercle familial et de nouer de véritables liens d'amitié. Liens d'amitié qui participent à notre bonheur malgache :)

Nos animaux de compagnie


Les chats et chiens qui squattent notre jardin, les maisons et toits voisins



Les reptiles qui squattent le jardin et la maison






Les petites bêtes

(j'ai pas pensé à prendre les moustiques en photo...
à savoir qu'ils sont majoritaires ici !)

Les oiseaux
(mais chaque fois que j'essaie de les prendre en photo ils s'envolent u_u)

Et un petit bonus qui est un cadeau des chats...